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Gaya sur sa lune
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28 octobre 2008

L'âme du diable : 4 décembre - I

4 Décembre

Partie I


On se retrouve le lendemain au même endroit, même heure. Heureusement que je suis en vacances ! On en est au moment où Aline va se débarrasser de son poursuivant. Elle a vu mon enthousiasme et ne me fait pas attendre la suite.

Aline arrêta sa voiture devant une petite boite de nuit. Elle y entra. Elle vit par une fenêtre que l’autre véhicule avait continué un peut plus loin et s’était arrêté aussi. Elle traversa tant bien que mal la piste de danse et entra dans les toilettes. Au fond de celles ci se trouvait une petite fenêtre rectangulaire. Elle referma la porte à clef. Elle ouvrit l’accès qu’elle avait trouvé et s’y glissa rapidement et sans difficulté grâce à sa taille fine. Une fois dehors, dans la rue vide, elle prit une barre de fer dans ses mains gantées, et n’entendant aucun bruit à l’intérieur, elle l’introduisit et s’en servit pour retirer le verrou. Elle referma la vitre, délicatement.

Désormais, elle pouvait se dire débarrassée de ses poursuivants. Comme il n’y avait personne autour d’elle, elle s’attacha les cheveux en un chignon serré et retourna sa veste noire. Elle comportait une doublure marron - jaune. Elle sortit de sa poche un fond de teint brun et s’en étala sur le visage et la nuque. Des gants cachaient ses mains. Elle ressemblait désormais tout à fait à une jeune métisse. Elle rabattit son col sur le bas de son visage pour en cacher la forme, sait-on jamais !

Elle prit un bus qui l’approcha de chez elle et couru le reste du trajet. Elle se démaquilla rapidement dans sa salle de bain et repartit dans une petite voiture jaune. Elle la gara sur une petite place gratuite en face de l’appartement de sa cible. Les lumières étaient éclairées, il était toujours là. L’intérêt de cette petite voiture était qu’elle avait des vitres noires et qu’elle était plutôt confortable. Elle l’utilisait uniquement quand elle avait une mission de surveillance. Elle pouvait y dormir. C’est ce qu’elle fit au bout de quelques heures.

Ce fut sa montre qui la réveilla. Elle attendit quelques instants, puis sortit de la voiture. Elle prit le métro et marcha jusqu’à l’endroit où elle avait laissé la veille la voiture de service. Elle se rendit au commissariat… à l’heure ! En avance, même. Lélia n’était pas encore arrivée.

Elle repensa à Etienne. Elle était fâchée de ne pas savoir où il était. Elle entamait bien sa surveillance ! En plus, il risquait d’aller on ne sait où et pouvait se faire tuer. C’est sûr qu’à la morgue, elle pouvait tranquillement le suivre. Qu’est ce qu’il dirait, BZ, s’il savait ! Elle devait choisir entre son boulot et sa mission, car elle ne pouvait être à deux endroits à la fois… Mais bien sur, c’était ça ! Il devait y avoir un deuxième guetteur extérieur ! Le patron n’était pas stupide, il savait très bien qu’il y aurait un problème de dédoublement. Elle n’avait pas été sur ses gardes, la veille. Il faudrait qu’elle fasse plus attention quand elle serait avec lui.

-« Alors, c’était comment ? Raconte. Tu sais que tu peux tout me dire, surtout quand il s’agit de lui. T’en a de la chance. Tu ne peux pas savoir comme je me suis ennuyée hier. Il est sympa, au moins. Tu sais où il habite ?

-Ecoute Lélia, je n’ai pas fait du tout attention à lui et il ne se passera rien entre nous. Je n’ai aucune envie d’entamer autre chose qu’une relation de travail, avec ce gars. C’est vrai, il est très sympathique, mais ça ne suffit pas. Je doute que ce soit l’homme idéal. Maintenant, on va se mettre au travail et l’oublier. D’accord ?

-Tu pensais à lui quand je suis arrivée, n’est ce pas ? En tout cas, si tu ne l’aimes pas, il t’a quand même sacrément changée. Premièrement, tu as envie de bosser, deuxièmement, tu es arrivée en avance. J’avoue que ça tient du miracle !

-C’est bon là, tu as fini ? On peut y aller ? »

Elles allaient se plonger dans leurs dossiers, quand Aline fut appelée par la réceptionniste du commissariat. Elle se leva. Lestat attendait. Il connaissait donc son véritable nom. Mais de toute façon elle s’en doutait déjà. Elle l’entraîna dehors.

-« Qu’est ce que tu fais là, imbécile. Je ne suis pas vraiment sensée traîner avec des petits escrocs dans ton genre. T’a intérêt à donner une bonne explication.

-Je suis ton contact, tu as oublié ? Tu m’as quitté bien précipitamment hier. On était sensé se retrouver le soir pour que tu me confirmes l’acceptation de la mission. J’ai attendu longtemps, mais tu n’es pas venue. J’ai même tenté de te suivre, mais tu m’as semé, ça te reviens ?

-On devait se voir hier soir ? T’as vu ça où ? Faudrait me prévenir, avant de décider ça. Hier tu ne m’as rien dit.

-Avec la photo il y avait des directions. C’était écrit que l’on avait rendez-vous. Mais peut être que tu ne sais pas lire ! »

Elle se souvenait très bien avoir jeté ces feuilles directement dans une bouche d’égout sans les avoir lues. Il ne fallait pas la fâcher. Qu’elle idée de mettre ça par écrit ! Il aurait été beau si ces informations étaient tombées dans des mains mal avisées ! Ne jamais laisser de preuves. Les paroles s’envolent mais les écrits restent, ce proverbe latin plus que vrai et faisait partie de sa bible du malfaiteur ! A travers une des fenêtres du commissariat, elle croisa rapidement le regard de Lélia.

-« Embrasse moi. »

Lestat ne s’y attendait pas et fut très surpris.

-« Tu as très bien entendu, vas-y, c’est la seule fois que tu pourras te le permettre.

-Il faut d’abord que je t’invite à sortir avec moi. Ca te prends comme ça, tu flashes sur…

-Fais ce que je t’ai dit et tais-toi ! »

Il l’embrassa.

-« Ce n’était pas si compliqué. C’est que tu deviendrais presque un homme. Bon, on se voit lundi prochain. Neuf heures du soir, au même endroit qu’hier.

-J’ai une chance de pouvoir reconduire ce baiser, dans une semaine ?

-Aucune alors j’espère que tu en as bien profité. »

Elle retourna au commissariat sous le regard amusé du jeune homme.

-« Tu compte me le présenter quand ? En tout cas, s’il n’est pas prince, il est quand même charmant. Tu le fréquente depuis longtemps ? Il a l’air fou de toi. C’est du sérieux avec lui ?

-Non. Je vais bientôt le quitter, c’est un trop grand séducteur, trop de concurrence.

-Tu plaisantais, là, j’espère !

-Oui. Bon, on s’y met, au travail. »

Elle avait réussi à détourner la conversation. Elle n’en pouvait plus de parler d’Etienne. Elle risquait de parler trop vite et de vendre la mèche de ses travaux illégaux. Sur Lestat, elle ne risquait pas de dire grand chose puisqu’elle ne savait rien à son propos.

Lélia fit silence le reste de la journée. Elle avait clairement compris qu’elle l’avait trop taquinée et que si elle continuait, elle aurait droit à la mauvaise tête d’Aline qui mettait souvent longtemps à décolérer. Elle sentait qu’Aline était assez perturbée. Elle le masquait bien, c’était sûr, et elle-même ne devait même pas s’en apercevoir, mais Lélia la connaissait assez pour discerner son comportement. Elle aurait voulut qu’elle lui parle, mais elle était trop sur la défensive, presque paranoïaque. Elle s’était assez bien accommodée au tempérament de son amie, mais là, elle se sentait impuissante. Elle était pourtant quelqu’un d’assez généreux, bien qu’un peu touche à tout, elle aurait voulu l’aider.

Aline le savait et elle le redoutait. Pour elle, l’amour était une marque de faiblesse et l’amitié était le sentiment le plus traître. « L’honnêteté et l’entraide sont les choses les plus belles, mais personne ne respecte les gens honnêtes et généreux. On ne se souvient que des gens qui savent commander et se faire obéir. Le bien n’est qu’une illusion pour rassurer les faibles, le mal est de partout. Le monde n’est qu’un rapport de force. On veut faire croire le contraire, mais y a-t-il véritablement eu des changements depuis le début du siècle ? Les riches et les forts continuent de vivre sur le dos des pauvres et des faibles. Il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi. Il y a ceux qui profitent et ceux qui croient qu’ils ont tout compris et agissent contre leur volonté profonde. Tu sais Aline, tu es encore jeune et tu as encore de forts risques de te faire piéger par l’amour. Ne te laisse jamais attacher mais attache les autres. Ne t’approche pas des lions mais coure à travers les troupeaux de brebis. Séduit le chien et le berger mais cache toi des loups plus gros que toi. Tu n’es encore qu’un petit chat sauvage à qui on donne du lait. Prend lui ses poulets, tu ne risques rien. Crie au renard après tes forfaits et retourne laper ton lait, petit chaton égaré. Faits leur oublier tes griffes acérées. » Voilà ce que lui disait son père assez souvent. Elle le croyait. Il avait essayé de la tenir en laisse. Il avait oublié les griffes. Il n’avait pas vu non plus que le chaton était devenu une panthère noire aux beaux yeux jaunes. Elle suivait cependant ses indications.

Lélia n’était qu’un petit chien qui voulait la prendre sous son aile. Elle la chasserait bien vite si elle pouvait voir la panthère. On ne leur avait pas enseigné la même vision de la vie. L’une l’avait vue rose, l’autre noire. Toutes deux avait été lancé dans leur vision respective. Lélia ne savait pas où Aline habitait, elle n’avait jamais vu ses amis, elles ne s’étaient jamais vues en dehors du travail et Lélia ne savait finalement rien sur elle, mais elle lui témoignait de la confiance et la disait son amie car c’était dans sa nature. Aline n’avait pas d’amis et ce mot lui inspirait du dégoût.

Malgré ces différences, elle avaient appris à se connaître un peu et elles savaient toutes deux à quel moment elles devaient se taire. Aline respectait Lélia au plus profond d’elle-même, bien qu’elle souhaitait la mépriser pour sa gentillesse et la faiblesse qu’elle lui voyait dans ses qualités.

Le soir vint plus vite que les deux femmes le pensaient. Jamais elles n’avaient effectuée un aussi bon travail, chacune s’appliquant sur les rapports du mieux qu’elle pouvait et évitant au maximum le regard de l’autre. Elles se séparèrent à nouveau en bonne entente, se souhaitant une bonne soirée. Même Aline se sentit bien après s’être réconciliée : il était important d’avoir de bonnes relations avec les autres pour assurer une couverture. Elle serait plus encline à la protéger en cas de problèmes, et elle se poserait moins de questions à son sujet.

Elle rentra rapidement chez elle. Elle se dit que sans aucuns moyens adaptés, il était inutile de continuer sa surveillance cette nuit. Elle se promettait cependant d’installer toutes sortes de caméras aux entrées et sorties de sa victime. Elle partit à la recherche du gros camion de déménagement qu’elle avait caché en pleine nature. Il était toujours au même endroit et personne n’y avait touché. Il faut dire que quand elle avait une cachette, s’en était vraiment une. Sa préférée était une vieille grange que tout le monde avait oubliée. Son ancien détenteur, une de ses anciennes victimes, un dealer qui avait voulu doubler son père, en avait perdu les papiers, avant de se faire proprement suicider par une injection trop forte de drogue. Celle ci était contenue dans une grosse fléchette qu’Aline avait tirée au moyen d’un fusil. Elle avait bien entendu fait disparaître toutes traces de son passage et fait apparaître une seringue contenant encore un peu du produit utilisé.

Celle ci était parfaitement adaptée au terrain où elle se trouvait et l’on voyait bien qu’elle avait été bâtie là depuis longtemps. Elle était faite de bois, mais comme elle rentrait à l’intérieur d’une colline, l’arrière était à même la terre. L’endroit était à peine visible, loin de tout endroit habité, et ne surprenait pas quand on le voyait. La seule crainte que pouvait avoir Aline à son égard était qu’un automobiliste imprudent ait un accident dans les environs et que la police, sur place, découvre le pot au roses, mais elle doutait que cela puisse arriver car la route conduisait à un petit village de quelques maisons et elle était toute droite de chaque cotés de la grande bâtisse. Dans le camion aux mille merveilles du parfait espion, elle retrouva quelques micro- caméras et quelques petits et pratiquement invisibles détecteurs de chaleur.

Son petit marché fait, elle rentra chez elle et alla se coucher rapidement. Bientôt commencerait sa véritable surveillance et la plus grande mission qu’elle avait reçue depuis qu’elle était à son propre compte.

Comme elle s’y était engagée auprès d’elle-même, elle sortit à 6 heures 25 du matin et enfourcha sa moto. Vingt minutes plus tard, elle était chez Etienne. Elle sonna à son appartement. Il lui laissa ouvrir la porte et monter au 5ème étage où il logeait. Il lui dit d’entrer. Il n’était pas encore prêt. Elle dut l’attendre dans le salon.

A son arrivée en haut, elle avait disposé sur le mur en face de la porte un de ses détecteurs de chaleurs et de ses micro caméras. Bien entendu, l’écran de contrôle se situait dans la voiture où elle avait projeté de monter la garde. Tout passage d’un individu la réveillerait et par la caméra, elle pouvait vérifier que ce soit bien en rapport avec sa proie et ne pas monter pour une fausse piste.

Il avait un appartement plutôt spacieux. Ils devaient être mieux payés que le commun des policiers, aux stup ! Où peut être que c’était son service qui payait… C’était sûrement ça ! Elle quitta le vestibule. Elle se trouvait désormais dans une salle à manger avec au fond une petite cuisine américaine. L’endroit, même étant meublé, paraissait vide. Il n’y avait rien sur la table, les fenêtres étaient dépourvues de rideaux. Elle vit avec horreur une grande porte vitrée qui donnait sur un balcon. Elle s’en doutait bien un peu, qu’il y aurait un autre passage comme celui là. Il fallait qu’elle y accède sans attirer l’attention sur elle.

-« Vous devez avoir une belle vue d’ici, non ? »

La voix d’Etienne retentit de derrière la porte.

-« Oui, on peut même voir le soleil levant du balcon. Allez voir, j’en ai encore pour cinq minutes. Je suis désolé de vous mettre en retard, je ne pensais pas que vous viendriez si tôt. »

Aline n’en attendait pas moins de lui. Elle sortit rapidement sur la grande balustrade. Il est vrai que l’on voyait bien la grande étoile orange qui montait au-dessus des toits, mais elle ne s’arrêta pas devant ce spectacle charmant. Elle colla son petit détecteur sur la monture extérieure de la porte, sous la poignée, et la caméra à une assez bonne distance, sur le mur extérieur le plus éloigné de la porte. Elle retourna à l’intérieur. Elle regarda à travers les fenêtres. Elle estima qu’il était inutile d’installer des caméras à ces endroits, à moins que cet homme soit spider man, mais elle en doutait fortement.

-« Voilà, je suis prêt. Désolé pour ce retard, je ferais plus attention à l’heure la prochaine fois. Alors, ce levé de soleil ? Le problème, avec moi, c’est qu’avec toutes la cruauté de ce monde, je n’ai même plus conscience des belles choses. »

Elle sortit de chez lui et il la suivit après avoir enfilé son pardessus de cuir brun.

-« Dites-moi, vous aimez les motos ? »

Elle lui envoya un gros casque de moto rouge qu’il rattrapa avec une expression de surprise.

-« En fait, je n’aime pas vraiment les véhicules qui n’ont pas de ceinture de sécurité. J’ignorais que vous aviez une moto ! Je n’en ai jamais fait et je n’aime pas trop ces bêtes-là ! Vous viendrez en quoi demain ? En camion ?

-Je préfère la moto, c’est plus simple pour se faufiler dans les embouteillages. Allez, montez, je vais vous faire faire votre baptême du feu de deux roues à gros cylindre. »

Il monta derrière elle. Il répugnait de la toucher. Il avait eu une éducation qui le lui empêchait. Même s’il avait coupé les ponts avec sa famille lorsqu’il avait décidé d’aller dans la police et de servir les hommes plutôt que son propre petit intérêt, qui était celui de reprendre l’entreprise familiale, il s’était très bien adapté à la vie assez modeste sans trop l’être qui était la sienne. Mais il y avait toujours des règles qu’il répugnait à transgresser. C’était ainsi qu’il avait été élevé, et bien que ça puisse en surprendre certains, rien ne lui paraissait plus normal. Ce sont des choses qui ne changent pas. Certes, il avait eu quelques petites amies avec lesquelles il n’avait jamais été gêné, mais elles étaient ses petites amies, c’était normal. Il ne savait rien d’Aline, ils ne se connaissaient pas vraiment ! A part son nom et son adresse, il ne savait rien d’elle, et elle non plus ne connaissait pas grand chose à son propos !

Il s’assit derrière elle mais renonça à se tenir à elle. Après tout, la moto n’avait rien d’un cheval qui se cabre. Il s’aperçut bientôt de son erreur.

Elle mit le contact. Elle desserra un peu brusquement le frein, sachant très bien ce qui allait se passer. L’engin avança soudainement sur la moitié d’un mètre. Eric ne manqua pas de perdre l’équilibre.

-« Allons, il faut te tenir ! Une moto, c’est comme un mustang sauvage avec une force phénoménale. Si tu ne te tiens pas, tu tombes ! Quand tu l’as apprivoisé et dressé, tu sais exactement ce qu’il faut faire pour n’être qu’un avec lui. »

Il se fit une réflexion qu’il trouva curieuse ‘’Ne faire qu’un avec la moto ou avec elle ?’’. Cette pensée effleura aussi l’esprit de la jeune fille. Le chasseur et la proie ne font qu’un sur le terrain de chasse.

-« Je ne suis pas sûr d’avoir envie de faire de l’équitation aujourd’hui. Je crois que je vais prendre un taxi, je serais plus à l’aise.

-Oui mais tu seras en retard et tout le commissariat sera étonné que tu ne te fasse pas engueuler par Trugeot et tout le monde mettra à nu ta couverture de flic normal en enquêtant sur toi. N’aie crainte, ils trouveront rapidement des infos, ce sont des bons policiers. »

Etienne remonta en grommelant sur la bécane, mais Aline ne l’entendit pas car il avait remis son casque. Il s’accrocha du mieux qu’il pu et le moins possible au petit corps rusé devant lui. Elle démarra. Il se sentit légèrement tiré en arrière. Elle y était allée moins fort que la première fois et augmentait l’allure progressivement. Il eut d’abord peur, puis le vent de la liberté que connaissent la plupart des motards s’insinua en lui comme une drogue que l’on lui aurait injectée dans son sang. Il se sentit alors à l’aise et protégé. Il ne s’aperçut que plusieurs minutes après qu’il avait les bras serrés autour de la taille de la jeune fille. Il se sentit rougir, bien que personne ne put s’en apercevoir. Il commença à desserrer son étreinte et cela aurait pu tourner à la catastrophe si Aline ne l’avait pas remarqué. Elle accéléra brusquement et celui ci fut de nouveau obligé de se serrer contre elle s’il ne voulait pas tomber.

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